Americanah – Chimamanda Ngozi Adichie
Ifemelu quitte son Nigeria natal pour Philadelphie. Elle découvre que de l’autre côté de l’Atlantique être noire est une identité. Après quelques désillusions sur ses aspirations d’étudiantes, elle crée un blog Observations diverses sur les Noirs américains (ceux qu'on appelait jadis les nègres) par une Noire non-américaine qui rencontre un vif succès. L’auteur nous emmène des Etats-Unis à Lagos, en passant par Londres, elle s’amuse des différences culturelles et dénonce les diverses formes de racismes contemporain.
WOODSON Jacqueline - Un autre Brooklyn
August, originaire du Tennessee, raconte son adolescence dans le Brooklyn des années 70 où devenir une jeune femme s’avère un parcours du combattant quotidien. Grâce à un style très poétique et une narration saccadée, l’auteur fait un portrait sans concession de 4 copines qui affrontent comme elles le peuvent une vie quotidienne pleine de rêves et de cauchemars.
Fabienne JACOB – Un homme aborde une femme
La narratrice qui vient de se faire plaquer évoque pêle-mêle des souvenirs d’enfance, des anecdotes de drague, des rencontres qui ont marqué sa vie, des copines... Elle ne juge pas, elle prend les gens et les événements comme ils arrivent. Le rapport au corps est omniprésent, on sent que c’est une constante source d’étonnement et d’émerveillement pour l’auteur.
Médée – Pierre Corneille
Plus Badass que Médée, c’est pas possible ! Certes elle n’est pas très très équilibrée mais après ce qu’elle a enduré, qui le serait ? Quoiqu’il arrive, elle ne baisse jamais les bras. La version de Corneille est celle que je préfère ; il a gardé la magie tout en humanisant Médée, et la fin n’est vraiment pas politiquement correcte. A relire sans modération.
Carole FIVES – Tenir jusqu’à l’aube
Une femme élève seule son enfant depuis que le père les a quittés sans laisser d’adresse. Elle fait de son mieux mais elle est épuisée. Un soir elle décide d’aller marcher en ville après que son fils se soit endormi. Elle se reconnecte enfin à elle-même pendant quelques minutes alors elle recommence de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps, avec bonheur et culpabilité.
Un roman qui parlera à toutes les mères célibataires qui ressentent par moments le poids immense de la responsabilité d’être celle sur qui tout repose, d’avoir littéralement la vie de leur enfant entre leurs mains. On ressent bien les émotions contradictoires d’une mère qui aime son enfant plus que tout et qui meurt à petit feu de sa privation de liberté.